
Coût de l’électricité : les énergies renouvelables ont bon dos…
Pour la seconde fois, un directeur d’EDF explique avec détermination qu’il faut une augmentation du prix de l’électricité de 30% pour couvrir les coûts de production[1]. Le précédent a été viré pour cette annonce. Attendons de voir ce qui arrivera à celui-ci. Pour le gouvernement, il faut résister à cette augmentation qui n’est pas une « fatalité ». Une fois encore, il y a confusion entre facture et prix du kWh. Ce qui importe au citoyen, ce n’est pas le prix unitaire du kWh, mais le prix de sa facture. Ce prix peut et doit être réduit dans le cadre de la transition énergétique grâce à une politique vigoureuse d’économie d’énergie même si le prix de l’énergie augmente dans les années qui viennent, ce qui est une quasi-certitude. La porte d’entrée de la transition écologique est un regard vers le long terme, pas une attitude qui consiste à s’accrocher désespérément à un prix bas pour quelques mois, pour quelques années, jusqu’au rattrapage violent qui fera de vrais ravages sociaux. On a pourtant déjà l’exemple de la CSPE. On a laissé accumuler les déficits en ne réévaluant pas à temps le montant de la CSPE. Nous en sommes à 6 milliards de déficits cumulés (et non pas 6 milliards en 2013) dont une part importante est simplement due au soutien aux énergies fossiles. C’est d’ailleurs curieux ! La cour des comptes a demandé à plusieurs reprises que cesse cette aide aux fossiles. Elle n’a pas été entendue. En revanche, dès qu’elle a alerté sur le montant croissant du soutien au photovoltaïque, le gouvernement a immédiatement cessé ce soutien. C’est à cela qu’on reconnaît la puissance des industriels. Les industriels des énergies renouvelables pèsent peu. Soit il s’agit de petites et moyennes entreprises, soit ce sont des grandes multinationales qui investissent bien plus dans les énergies classiques anciennes et juste un peu, à la marge dans les énergies renouvelables…
[1] http://www.leparisien.fr/economie/augmentation-des-tarifs-de-l-electricite-batho-refuse-une-fatalite-19-02-2013-2580741.php
Que ne réclamez vous pas que tous les postes des factures d’électricité soient détaillés sur les factures, dans un souci de transparence? Ainsi apparaîtraient clairement aux consommateurs les coûts réels dûs aux subventions aux renouvelables, évalués à 6 milliards d’euros pour 2013, dont déjà plus de 2 milliards pour le solaire PV alors que sa production est encore très faible. Encore ce surcoût est-il évalué par rapport à un prix du marché et non par apport au coût technique, qui est moins élevé. Il y aussi les surcoûts invisibles, liés à la diminution de rentabilité des centrales classiques et au renforcement de plus en plus nécessaire du réseau électrique,Le coût annuel pour les Français pemettrait déjà de construire chaque année un EPR, pour remplacer une centrale ancienne. Au rythme actuel, ce sera a deux dans 5 ans!
Les ménages allemands paient maintenant leur électricité deux fois plus cher que les ménages français, pour avoir suivi la voie que vous voulez nous faire suivre. Et çà n’empêche pas l’Allemagne de construire des centrales à charbon, qui pollueront l’atmosphère de l’Europe pendant 60 ans avec les énormes conséquences sanitaires que cela implique, pour faire face aux aléas de l’éolien et du solaire. Cette situation commence à inquiéter sérieusement les Allemands, et par conséquent leur gouvernement
Quant aux subventions aux fossiles, exact pour le charbon en Allemagne et le pétrole en Iran et au Venezuela, faux en France, où le carburant est lourdement taxé, comme vous devriez quand même le savoir.
Quant à prétendre que les industriels des ENR ne constituent pas un lobby puissant! Mieux vaut en rire!
On pouvait espérer de votre blog d’après son titre qu’il permettrait une véritable discussion. Malheureusement, ce n’est qu’un copié-collé du catéchisme antinucléaire, et de ses contrevérités distillées à longueur de journée .